La Corse à vélo

Road-trip en vélo à travers la Corse

Notre envie de découvrir le monde ne commença pas avec notre camping-car et notre tour d’Europe. Avant de partir sur les routes d’Europe, nous avons réalisé un tour de Corse à vélo. Nous l’avons réalisé sur deux ans, pendant nos vacances, une partie en 2016 et l’autre en 2017.

Nous étions jeunes et fous, nous n’avions pas besoin de beaucoup de confort, souffrir durant nos vacances ne nous faisait pas peur. Nos collègues de l’époque se demandaient comment nous faisions pour faire du sport durant nos vacances.

Pourquoi un tour de Corse à vélo ?

Très difficile d’expliquer pourquoi nous avions choisi d’effectuer un tour de Corse à vélo. Nous n’avions peur de rien, inconscient devant les épreuves, nous sommes parti fleur au fusil. A l’époque, nous n’étions absolument pas sportif, nous ne connaissions la Corse qu’à travers des précédents voyages effectués tous les deux et avec nos parents.

Nous sommes tous les deux, et comme beaucoup tombé amoureux de la Corse dès notre premier voyage. La Corse s’est donc imposée comme une évidence pour notre road-trip. Il y avait plus facile que de faire la Corse mais c’était trop tard, nous l’avions en tête. Nous étions jeunes (Juliette 21 ans et Nicolas 24 ans) alors c’était des vacances en Corse à tarif réduit, ça ne coûte rien de pédaler !!

PARTIE I : La côte ouest

Nous ne sommes pas Corse, encore moins du sud de la France, il nous a donc fallu traverser la France avec nos vélos et nos affaires. Nous étions tous les deux salariés à l’époque, donc nous n’avions « que » 2 à 3 semaines l’été pour tout faire, il ne fallait donc pas perdre de temps.

Equipement

Avant de partir, il fallait s’équiper un minimum, nous avions quelques affaires de camping, mais rien de bien sorcier, il fallait donc s’équiper. Idem concernant le stockage des affaires sur nos vélos. Nous avons donc sélectionné les affaires que nous voulions absolument. On dormirait de camping en camping afin de profiter de douches, sanitaires etc…

  • Remorque de vélo
  • Sacoches
  • Tente, matelas, accessoires compact pour le camping
  • Equipements de vélo divers
  • Equipement pour faire du vélo confortablement

Départ pour Nice

Le plan était de partir avec notre voiture du nord de la France, garer notre voiture à Nice et prendre le bateau en piéton avec nos vélos. Nous avions pris des billets Nice – Calvi et Ajaccio – Nice pour le retour afin de récupérer notre voiture. Initialement nous voulions laisser notre voiture proche du port, mais n’avons pas trouvé un endroit gratuit pour garer notre voiture durant ce laps de temps. Nous avons donc choisi de prendre en dernière minute, un parking couvert payant situé en centre ville de Nice (qui nous à couté 90euros à l’époque).

Nice nous voici

Une fois arrivé à l’AirBNB, il fallait tout transvider au 3ème étage sans ascenseur pour prendre notre bateau tôt le lendemain matin. La voiture devait être garé avant de partir.

Le lendemain matin : le réveil sonna à l’heure des sorties de boites de nuit. Il fallait tout redescendre, tout entreposer dans la remorque et les sacoches. Pour la traversée, nous avions pris avec nous un film étirable noir afin de ne pas se faire piller le chargement puisque nos vélos et la remorque était entreposés dans les parking voiture du ferry durant la traversée.

Nous étions pris pour des extraterrestres dans le port et en embarquant. Nous étions les seuls à vélo ce jour là et un kayakiste. Il est vrai que ce n’était pas commun à l’époque de faire le tour de Corse à vélo. Les vélos sont entreposés à l’avant du bateau, ça y est nous pouvons partir, au revoir Nice.

Bonjour Calvi, bonjour la Corse

Une fois arrivé à Calvi, l’employé de Corsica Ferries a eu la bonne idée (ou pas) de nous faire sortir les premiers. Ceux qui connaissent le port de Calvi savent qu’il se trouve en bas d’une côte assez raide. Résultat : nous avons fait légèrement retarder la sortie du bateau en créant un léger bouchon derrière nous, nous n’avions pas la possibilité de nous garer pour laisser passer. C’était une bonne entrée en matière.

Une fois la côte montée, il nous fallait trouver un camping pour passer notre première nuit, faire quelques courses et visiter la ville avant de commencer à descendre vers Ajaccio.

Étape 1 : Calvi – Galéria, 26/07/16, 40km

C’est parti, les choses sérieuses commencent : nous partons vers 7h du matin afin d’éviter la circulation et le soleil. Nous sommes du côté gauche de la Corse, le soleil commence à s’apercevoir vers 9/10h du matin, le temps de passer les montagnes, nous laissant un peu de temps au « frais »

Les premiers instants sont incroyables, ce sont nos plus beaux souvenirs. Du soleil, un défi, la Corse, la route pour nous, une vue et un tel silence… Nous nous souvenons du bruit des vagues frappants la roche en contrebas, magique !

Les premiers kilomètres sont assez difficiles, nous n’avions rien regardé avant de partir : ni le dénivelé, ni le nombre de km, ni les campings, et le tout sans un seul km d’entrainement avant de partir. La pure aventure !

La première étape fût incroyable, de belles montées, mais pas les plus difficiles que nous verrons, un paysage à couper le souffle. Le trafic est arrivé vers 8h30/9h, nous laissant quelques heures pour pédaler tranquillement. Nous devions arriver au camping vers 10h/11h, mais c’était sans compter une première étape assez difficile et de nombreuses pauses pour admirer le paysage et manger un bout.

Nous avions fait quelques courses lors de notre passage sur Calvi. Comme si l’étape du jour n’était pas assez difficile, nous avions acheté un pack de 16 bières Corses, oui oui 16 bières (quelle idée de transporter tout ce poids…)

La première étape était de 39km, nous avons mis 6h pour arriver à Galéria, une vraie galère, de vrais amateurs, mais à l’arrivée, qu’est-ce que c’était bon.

Nous avons dû manger en route, nous pensions faire les 39km rapidement et assez facilement puis manger au camping. Il n’en était rien, nous avons mis 6h. Nous avons trouvé un coin à l’ombre le long de la route et le repas n’avait rien d’un 5 étoiles, mais on s’en souvient encore.

Au menu du chef : un pain de mie, du pâté, du thon, du maïs et bien sûr une Pietra (il nous en restait 14). La charcuterie Corse n’était pas encore présente dans nos repas.

Pour parfaire le tout, nous n’avions pris que 2L d’eau, nous sommes tombés à cours à moitié du parcours, heureusement, après avoir frappé à la porte d’un Corse sur notre route, il nous a très généreusement rempli nos gourdes.

Nous sommes arrivés tant bien que mal au camping, nous avons pris une bonne douche, fait une petite sieste et sommes parti visiter les environs. C’est en ce jour du 26/07/16 que nous avions pris conscience de notre projet. Il était trop tard, les billets étaient pris, il fallait qu’on récupère le bateau à Ajaccio le 18/08/16.

Étape 2 : Galéria – Osani, 28/07/16, 35km

On prend les mêmes et on recommence. Plus motivés que jamais. Un réveil encore plus tôt que la dernière étape, afin d’encore plus profiter du temps frais et d’une faible circulation.

Le reste : un bonheur sans nom, si vous trouvez ces photos belles, imaginez vous en vélo, sans bruit, à contempler ce paysage pendant de longues minutes, en vous dépassant de km en km.

Alors oui on a posé le pied à terre de nombreuses fois, oui on était pas du tout préparés, oui on en a bavé, oui on était trop chargés, mais quand on admirait la vue, la joie était immense et on oubliait tout le reste !

Cette étape était l’une des plus belle, l’arrivée au col est une joie intense, après ce col vous savez que les km qui vont arriver seront plus doux (oui derrière ça descend 😛 )

Sauf lorsque vous avez deux cols sur votre route durant l’étape…

Nous sommes passés par un endroit incontournable au col de la croix.

Étape 3 : Osani – Porto, 29/07/16, 26km

Le 29/07, on décolle en direction de Porto, étape de 26km, il fait chaud, très chaud, on a souvent cherché l’ombre. La nature est toujours aussi belle. On commence à prendre le rythme : debout 7h, rangement, pliage d’affaire, chacun à sa tâche, tout est rangé au bon endroit, pas de crevaison à déplorer, tout roule.

La côte ouest est vraiment magnifique, on prend le temps de la contempler. On a de la chance de l’admirer à quelques mètres de hauteur, le résultat est tout de suite plus impressionnant.

Une fois sur Porto, on en a profité pour aller faire nos touristes et visiter les calanques de Piana et la réserve de Scandola en bateau. C’est magnifique, nous vous la conseillons : départ en bateau de Porto, prévoyez une casquette, des lunettes de soleil et de la crème solaire (surtout en plein été).

Étape 4 : Porto – Cargèse, 31/07/16, 26km

On laisse Porto et sa côte magnifique pour continuer notre périple vers Ajaccio où notre bateau nous attend. On peut admirer notre avancée et les routes que nous avons déjà parcourues.

On emprunte les petites routes qui mènent à Piana, un endroit incontournable de la Corse. On profite d’y être le matin tôt, nous ne souhaitions pas tomber dans la circulation en étant en vélo. Et même à Piana, un endroit très touristique, le trafic est important dès tôt le matin. Nous faisons attention, les routes ne sont pas larges, les voitures souhaitent s’arrêter mais ne peuvent pas, étant en vélo, on se gare régulièrement sur le côté.

Étape 5 : Cargèse – Calcatoggio, 01/08/16, 30km

On continu notre périple, le décor change, nous quittons les roches roses et falaises abruptes pour un décors plus doux. Nous sommes réconfortés de nos efforts, l’eau est turquoise, la côte est toujours magnifique.

On est toujours dans le plus grand des conforts, on se fait mal la journée mais on a de quoi bien se reposer.

Étape 6 : Calcatoggio – Ajaccio, 02/08/16, 26km

Il est maintenant temps de terminer notre dernière étape : 26km jusqu’à Ajaccio où notre bateau nous attend. On est dans les temps, on va profiter un peu d’Ajaccio avant de repartir. On est encore récompensés pour nos efforts avec des paysages toujours aussi beau et à couper le souffle.

Le dernier col n’a pas été le plus facile : le col « San Bastiano » à 404m d’altitude. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Ajaccio.

Nous en profitons pour aller à la plage, visiter la ville, aller jusqu’aux iles sanguinaires et faire un petit restaurant avant de partir.

Après avoir visité la ville nous sommes rentrés tard et notre dernier repas a été à la lampe frontale. les affaires seront repliés une dernière fois, il est temps de reprendre le bateau direction la France.

Nous sommes très tristes de rentrer et de laisser de tels paysages dernière nous mais nous sommes fiers, on est arrivés étant de simple jeunes adultes un peu insouciant et repartons bien plus fort. Cette épreuve a été très enrichissante, nous avons pioché dans nos réserves, nous avons remarqué que la condition physique est une chose, le mental en est une autre. Nous sommes décidés, nous reviendrons terminer ce qu’on a commencé.

Le reste de notre parcours sera réalisé en Mai 2017.

PARTIE II : Le sud de la Corse

Pour la PARTIE I, nous n’avions pas le choix de partir à une autre période que durant les vacances d’été. Nous avons eu le choix pour la PARTIE II, nous sommes donc partis au mois de MAI, plus propice à ce genre d’excursion. Le temps est meilleur, il fait plus frais, les touristes ne sont pas présents, les prix sont moins cher.

Direction TOULON

L’édition 2017 commence mi-mai, nous avons pris d’autres vélos : un BIANCHI et un GITANE, qui seront plus performants, notamment équipé de freins à disques pour le BIANCHI qui doit freiner la remorque. Cette fois nous partons de Toulon pour rejoindre Ajaccio car le retour de Porto-Vecchio se fait de Toulon, nous devions choisir un port de départ qui soit valable pour l’aller et pour le retour.

On a appris de nos erreurs, cette fois nous arrivons à Toulon dans la journée et traversons de nuit, on gagne une journée, on a pas la traversée à subir en journée, ni une nuit à prendre sur le continent avant d’embarquer.

Étape 1 : Ajaccio – Bastelicaccia, 21/05/17, 16km

On arrive de bon matin à Ajaccio, nous commençons doucement, la première étape est celle qui nous conduiras à notre premier camping. Rien de bien exceptionnel, le camping est vide, ça change du mois de Juillet.

Nous avons revu notre chargement et nos équipements, vous remarquerez que la remorque ferme alors que la première année, la protection arrivait à moitié de la remorque.

Étape 2 : Bastelicaccia – Ghiatone, 22/05/17, 15km

Nous descendons encore doucement en effectuant seulement 15km pour rejoindre notre deuxième camping, les pieds dans l’eau d’une des plus belles plages de Corse : la plage « Mare E Sole »

Les vélos sont plus agréable à trainer sur les routes Corses, le beau temps est toujours au rendez-vous pour un mois de MAI, c’est agréable.

Le camping est littéralement désert, on est les seuls, même le propriétaire n’était pas présent.

Notre mobilier est encore plus compact que la première fois, la table, les sièges, la tapis sont très agréable à traîner. Le ratio encombrement/confort est très bon.

Étape 3 : Ghiatone – Verghia, 23/05/17, 12km

Le début de notre périple est lent car nous profitons des belles plages de la côte Ouest. On est en vacances avant de faire le tour de la Corse. Nous profitons de couchers de soleil magnifiques de cette partie de la Corse.

Étape 4 : Verghia – Olmeto, 24/05/17, 32km

La première grosse étape commence le 24 MAI avec 32km direction Olmeto. Les paysages sont différents que sur la côte nord.

Le temps est plus agréable, il fait très beau mais les températures sont moins écrasantes qu’en Juillet / Août, même si nous avons eu chaud. Cette étape sera la plus difficile que nous aurions à faire. Le dénivelé était très important quelques km après le camping de la plage « Mare E Sole ».

Nous sommes arrivés vers 15h au camping « Le Ras l’Bol », ce camping décrivait bien notre état à la fin de cette étape. Nous n’avons mangé qu’une fois arrivé au camping, une petite boite de pâté qui nous restait. Le restaurant était fermé, il était trop tard. Il fallait encore monter notre tente et nos équipements. Nous sommes donc allées au restaurant le soir même, faut pas déconner c’est les vacances quand même ! 😛

Heureusement, à cette période, les touristes sont absents, à nous magnifique piscine toute neuve. Nous en profitons pour décontracter nos muscles qui ont subis un assez gros traumatismes. Nous avons souvent mis le pied à terre durant cette étape, même avec de bons vélos il était quasiment impossible de tout trainer.

Étape 5 : Olmeto – Sartène, 26/05/17, 23km

On quitte ce joli camping pour nous diriger vers Sartène, on croise des cochons, des vaches en liberté, on entend les oiseaux, la nature est omni présente, les voitures inexistantes à ces heures. C’est appréciable.

Nous trouvons un petit camping sympatique dans un petit bois, l’ambiance est très sympa, nous sommes bien à l’ombre. Les emplacements ne sont pas très grands mais nous sommes seuls, c’est très calme. Le propriétaire est très gentil et parlons un bon moment avec lui. Heureusement pour nous, ce camping était ouvert, il commençait juste la saison 3 jours avant notre arrivée. C’était le seul camping dans les environs, nous aurions du continuer plus si nous étions arrivé plus tôt dans la saison.

Nous avons trouvé de la bonne charcuterie et fromage Corse sous vide, très pratique puisque nous n’avions pas de frigo. Dans ces environs de Propriano, les plages sont magnifiques et l’eau y est turquoise.

Nous visitons Sartène, très belle ville où l’atmosphère est très plaisante.

Étape 6 : Sartène – Serragia, 27/05/17, 19km

Nous continuons notre périple en direction de Bonifacio. Le passage de Sartène est costaud, surtout que nous sommes sur le début de notre étape, nous n’avons pas le temps de nous échauffer qu’il faut déjà grimper.

Les routes sont géniales, on descend avec vue sur la mer, nous nous plaisons vraiment à arpenter cette magnifique île de beauté.

Nous trouvons un très joli camping, encore une fois vide car nous sommes au début de la saison. Il est possible d’acheter des fruits et légumes du jardin dans ce camping mais malheureusement, étant en Mai, il n’y a pas grand chose, ce sont les inconvénients de cette saison.

Le camping est vide, la piscine aussi, enfin presque, une très agréable créature fait son sport de la journée. La piscine a une vue magnifique sur les terres Corse, c’est incroyable, nous nous sentons privilégiés.

Étape 7 : Serragia – Caldarello, 29/05/17, 20km

Nous sommes toujours en vie, nous sourions, est-ce pour la photo ou étions tout simplement heureux ?

Nous profitons de belles descentes après les douloureuses grimpés.

Nous arrivons au « Lion de Roccapina », un endroit mythique de la Corse, il s’agit d’une roche (en haut à droite) qui ressemble à un lion regardant vers l’horizon. Il est possible de se rendre à la plage en contrebas.

Nous arrivons au camping, nous profitons d’un environnement calme. Soudainement, après mangé, nous constatons que la lumière du jour devient orangée, nous n’avions jamais vu ça. Nous étions dans les arbres avec très peu de visibilité autour. Nous étions seuls dans le camping, impossible de savoir ce qui se passait.

Quelques minutes plus tard, nous voyons une épaisse fumée passer sur le camping, nous avions compris qu’il y’avait un incendie proche de nous.

En quittant notre emplacement, nous avons remarqué qu’il n’était pas très loin du camping, nous décidons de rejoindre la plage.

Quelques minutes plus tard, le nuage est gigantesque et recouvre la totalité du ciel visible, c’était la première fois que nous assistions à un incendie.

Quelques heures plus tard, le feu à l’air d’avoir été maitrisé, nous retournons au camping et profitons de notre temps libre pour nous reposer, lire et manger.

Étape 8 : Caldarello – Bonifacio, 31/05/17, 26km

En partant du camping le lendemain matin, nous constatons au loin encore un peu de fumée et des Canadairs dans les airs. En arrivant au niveau du croisement pour Figari, nous constatons que la route est bloquée par des pompiers et des policiers qui ferment la route puisque c’était encore trop dangereux d’emprunter cette route avec l’incendie qui était sous contrôle mais encore en cours. Nous devons bifurquer par Figari.

Proche de cette intersection, nous constatons des images très difficiles à voir : tout était brulé.

Nous bifurquons donc vers Figari en attendant que la route ouvre, nous avons encore quelques km à faire avant la fin de la journée. Nous en profitons pour nous remplir l’estomac.

Ca y’est la route est réouverte, les pompiers sont toujours en activité. Nous passons à côté des pompiers qui ont surement passé la nuit à contrôler l’incendie. Les regards en disaient long sur la nuit qu’ils venaient de passer, certains toussaient, les visages abattues, fatigués, les regards dans le vide. Nous étions très impressionnés par leur engagement et les avons salués.

La route est ouverte mais les canadairs sont toujours en activité. C’est à ce moment que nous prenons conscience de leur métier et des risques que prennent les pompiers et les pilotes pour maitriser un feu. C’est difficile à imaginer avant de le vivre.

Avec quelques heures de retard, nous arrivons à Bonifacio dans l’après-midi. Cette ville est très touristique, même en basse saison.

Le camping est plein, il est petit certe, mais l’emplacement est sommaire : en plein soleil, aucune séparation avec les voisins. C’était le camping le plus proche du centre ville, et malgré cette proximité, il y avait encore quelques km à faire avant de rejoindre le centre.

Nous visitons Bonifacio : magnifique. Nous comprenons pourquoi il s’agit d’une ville touristique.

Nous avions adoré notre périple en mer lors de notre première PARTIE en Corse dans la réserve de Scandola et les calanques de Piana. Nous décidons de repartir en mer, direction les iles Lavezzi.

L’îe est magnifique, perdue en pleine mer, l’eau est turquoise, la géologie est originale et différente ce que nous avons l’habitude de voir.

Ile lavezi

Le seul problème : il n’y a pas d’ombre, nous étions au mois de MAI et même au mois de MAI en Corse il peut faire beau. Cette journée n’était pas une exception, il faisait très chaud, nous avons trouvé avec beaucoup de recherche un peu d’ombre derrière une roche.

Étape 9 : Bonifacio – Porto-vecchio, 04/06/17, 31km

Nous quittons la jolie ville de Bonifacio pour rejoidre la côte est de la Corse. Il nous reste peu de temps, nous voulions passer du temps aux jolies plages de Palombaggia.

Nous nous préparons avant la dernière grosse étape et quittons le camping.

Nous avons un peu de dénivelé sur le début du parcours, le reste est quasiment à plat. C’est l’endroit le moins intéressant, les voitures roulent assez vite sur cet axe et en vélo cette circulation n’est pas très intéressante.

Nous trouvons un petit camping proche des plages de Palombaggia, malheureusement, la météo se gâte dans cette région. Nous restons une journée dans la tente car il pleuvait dehors. Nous avons quand même profité de la magnifique plage de Palombaggia et visité Porto-Vecchio.

C’est l’heure de ranger nos affaires pour rejoindre Porto-Vecchio et son port pour rejoindre le continent, déjà. Que le temps passe vite.

Nous quittons la Corse avec la fierté d’avoir fait un beau morceau de la Corse à vélo.

Nous sommes très contents de ce que nous avons vécu encore une fois. Malheureusement nous ne pouvons pas monter jusque Bastia cette fois, nos vacances ne sont pas extensibles et reviendrons terminer ce que nous avons commencé.

Retour dans le Nord de la France

Nous récupérons notre voiture dans le parking de Toulon, RAS, elle est toujours là, en bon état, enfin presque. Quelques km après Montpellier, notre voiture commençe à montrer des signes de faiblesses, dans une grosse côte sans bande d’arrêt d’urgence. Nous continuons jusqu’à la prochaine sortie et tombons avec chance sur un garage.

Notre voiture est immobilisée, impossible de repartir, il y a une pièce à changer. Nous devons contacter l’assurance pour trouver une solution. Nous avons le choix entre un train et une voiture de location. Nous choisissons la voiture de location car nous avons les vélos à remonter avec nos affaires, impossible de tout remonter par train.

Un taxi vient nous chercher pour nous amener à Montpellier et récupérer une voiture de location. Nous laissons toutes nos affaires sur le bord de la route en face du garage car il serait fermé à notre retour de Montpellier, en espérant les retrouver à notre retour.

Après quelques heures, ça y est nous sommes de retour au garage, il est bien fermé, nos affaires toujours devant celui-ci. Nous chargeons et partons, il est déjà tard, et il nous reste 900km à faire. Une chance, notre porte vélo monte sur la voiture de location !! Ouf !

Heureusement nous pouvons déposer la voiture dans une concession proche de chez nous. Nous ne sommes pas obligés de la rendre à Montpellier.

Nous dormons à quelques km proche du viaduc de Millau dans la voiture avec nos draps accrochés aux fenêtres pour avoir un peu de nuit car il y avait des lampadaires sur ce parking. Heureusement tout s’est bien passé pour notre retour.

Nous étions rentrés, il fallait maintenant attendre que le garage nous répare la voiture pour la faire remorquer, que du bonheur…

Nous venions de vivre un périple qui sera l’élément déclencheur de notre besoin et envie de découvrir le monde. Nous choisirons quelques années plus tard de nous équiper d’un camping-car et faire un tour d’Europe.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :